Après la mort
Beaucoup de gens imaginent la vie après la mort comme un univers rempli d’obscurité, de solitude et de désolation. Pour essayer de comprendre ce qui se passe après la mort, ils tissent de nombreuses histoires imaginaires. Parmi les questions les plus courantes, on se demande si cette vie est semblable à celle de notre existence terrestre ou si elle en diffère.
La réalité, c’est que cette vie est sans doute très différente de la vie terrestre et de celle qui nous attend dans l’au-delà, ce stade intermédiaire est désigné sous le terme de “barzakh.” Mais pourquoi cet univers est-il ainsi nommé et comment sera la vie humaine en son sein?
Le terme “barzakh” signifie littéralement “barrière” ou “intervalle” en arabe. Dans le contexte islamique, il désigne cette étape de transition qui se situe entre la mort et la résurrection. C’est un monde distinct, ni totalement terrestre ni complètement de l’au-delà, mais un lieu où l’âme est en attente du Jugement Dernier. Cette période est marquée par des expériences uniques à chaque âme, en fonction de ses actions et de son comportement durant sa vie sur Terre.
Selon les enseignements islamiques, la nature exacte du barzakh reste en grande partie mystérieuse. Toutefois, il est entendu que les bonnes et mauvaises actions accomplies par une personne influenceront directement la nature de son séjour dans ce monde intermédiaire. Comme indiqué dans un hadith du Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui):
“La tombe est soit un jardin des jardins du paradis, soit une fosse parmi les fosses de l’enfer.”
Cela illustre à quel point les expériences dans le barzakh peuvent varier dramatiquement.
En conclusion, la vie dans le barzakh est une étape cruciale selon la foi islamique, marquée par la préparation à la vie éternelle dans l’au-delà. Comprendre cette phase intercalaire nous offre un aperçu fascinant et richement détaillé de ce qui attend l’âme humaine après la mort.
Signification du mot Barzakh
Le mot “barzakh” apparaît dans le Coran, comme dans le verset suivant:
« Jusqu’à ce que la mort vienne à l’un d’eux, il dit, ‘Mon Seigneur, renvoie-moi (pour qu’il puisse faire du bien dans ce qu’il a négligé). Jamais, c’est une parole qu’il prononce. Et despotisme il y aura entre eux jusqu’au jour où ils seront ressuscités.’ » (Sourate Al-Mu’minun, 23:99-100).
Un autre verset mentionne:
« Il a laissé libre cours aux deux étendues d’eau pour se rencontrer ; il y a entre elles une barrière qu’elles ne dépassent pas » (Sourate Ar-Rahman, 55:19-20).
Ces versets révèlent deux significations du terme “barzakh”. La première signifie une période ou un espace qui sépare deux états, en l’occurrence la vie terrestre et la vie après la vie. C’est l’intervalle entre le moment où une personne meurt et le jour de la résurrection. Ensuite, “barzakh” décrit une barrière qui sépare les eaux salées et douces dans les mers et les océans, une réalité confirmée par les découvertes scientifiques modernes.
Le monde du barzakh est en effet un domaine temporel et spatial que l’âme humaine rejoint après la mort, avant la résurrection finale. C’est une phase transitoire où l’âme attend le jour du jugement.
Maîtise de la Vie dans le Barzakh
La nature exacte de la vie post-mortem dans le monde du barzakh reste entourée de mystère, même si quelques traditions attribuées au Prophète Mohammed (paix et bénédictions sur lui) apportent un éclairage partiel.
Dans la foi islamique, il est de croyance courante qu’après la vie terrestre et la mort, une vie différente commence dans la tombe. À ce moment, l’âme du défunt est retirée de son corps par les anges, qui l’emmènent aux cieux avant de la ramener à son corps dans la tombe. C’est alors que deux anges se présentent au défunt pour lui poser trois questions clés : “Qui est ton Seigneur ?”, “Quelle est ta religion ?” et “Qui est le prophète qui a été envoyé parmi vous ?”.
Pour le croyant, Allah le raffermira avec une parole ferme dans cette vie-là, lui permettant de répondre correctement aux questions des anges. Suite à cela, Allah ouvrira pour lui une porte vers le Paradis, d’où il pourra ressentir le parfum.
En revanche, pour le mécréant, il sera incapable de répondre aux questions, et les anges lui diront : “Tu n’as pas su répondre”, puis ils le frapperont avec un marteau de fer, dont le son sera audible de toute chose sauf des humains et des djinns, conformément à un hadith.
De plus, il est rapporté que dans la tombe, les défunts peuvent entendre les bruits des pas des vivants quittant les lieux de l’enterrement. Par ailleurs, les animaux seraient capables d’entendre la souffrance des âmes tourmentées dans les tombeaux.