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Différence entre des Idoles et des Autels

Différence entre des Idoles et des Autels

Dans la culture islamique, tout ce qui est adoré en dehors d’Allah est désigné par les termes “idole” ou “autel”, sans distinction notable dans la doctrine religieuse, car ils ont la même connotation, cependant, certains savants linguistes, comme Al-Jawhari et Al-Fayoumi, n’ont pas différencié les concepts de “idole” et “autel”. D’autres ont distingué les deux termes selon les caractéristiques suivantes :

Concept d’Idoles

Certains savants utilisent le terme “idoles” pour désigner tout objet sculpté, fabriqué ou construit en bois, or, argent ou cuivre, représentant une forme humaine ou animale, érigé et adoré en dehors d’Allah.

Concept d’Autels

Certains savants mentionnent que le terme “autels” est plus général et désigne tout ce qui est adoré en dehors d’Allah, qu’il s’agisse d’un être humain, d’un animal, d’une plante, d’un objet inanimé ou d’un tombeau. En d’autres termes, “autels” est une expression globale qui englobait toutes les divinités adorées par les anciens, alors que chaque idole est un autel, mais chaque autel n’est pas nécessairement une idole.

Ata ibn Yasar a rapporté que le Prophète (paix et bénédiction d’Allah soient sur lui) a dit :

“Ô Allah, ne fais pas de ma tombe un autel qui serait adoré. La colère d’Allah s’est intensifiée contre les gens qui ont transformé les tombes de leurs prophètes en lieux de prière.”

Ce hadith illustre que les autels font référence à tout ce qui est adoré en dehors d’Allah sans une représentation tangible.

Il est à noter que certains savants qui ne différencient pas entre “idoles” et “autels” linguistiquement, se basent sur les versets du Coran décrivant l’histoire du peuple du Prophète Ibrahim (paix sur lui), où ils utilisaient alternativement les termes “idoles” et “autels” pour désigner ce qu’ils adoraient en dehors d’Allah, indiquant une absence de distinction entre les deux.

Histoire du Culte des Idoles et des Autels

Dieu, exalté soit-Il, a distingué l’être humain par la raison et la saine disposition naturelle qui le conduisent à adorer Dieu seul. Cependant, certains individus ont suivi les voies du diable et se sont détournés du chemin de la droiture et de la vertu en adorant des idoles et des autels. Une faction des anciens Arabes vénérait des idoles transmises des peuples précédents, tels que le peuple de Wadd, Suwâ, Yagûth, Yaûq, et Nasr, qui étaient des contemporains du prophète Noé, paix sur lui.

Ibn ‘Abbâs rapporte:

« Les autels qui étaient parmi le peuple de Noé ont par la suite été adoptés par les Arabes ; Wadd pour la tribu Kalb à Dawmat al-Jandal, Suwâ‘ pour Hudhayl, Yagûth pour Murâd puis les Banû Ghutayf à al-Jawf près de Saba, Ya‘ûq pour Hamdân, et Nasr pour Himyar, particulièrement la famille de Dhu al-Kala‘. Ce sont les noms de pieux hommes du peuple de Noé. » “Sahih Bukhari -4920”

Les anciens Arabes adoraient à leur tour des idoles telles que al-Lât, al-‘Uzza, Manât et Hubal. Malgré la propagation de l’idolâtrie parmi les Arabes, certains demeuraient fidèles à l’adoration de Dieu seul. La présence d’idoles perdura jusqu’à l’avènement du prophète Muhammad, paix et bénédictions sur lui, par le biais de qui Dieu purifia les terres et les peuples de l’idolâtrie, les ramenant à l’adoration du Seigneur, seul digne d’adoration.

Différence entre des Idoles et des Autels dans la Culture Islamique

Dans la culture islamique, il est crucial de distinguer les termes “idoles” et “autels”, car ils représentent deux aspects distincts de pratiques religieuses antérieures à l’islam et condamnées par cette religion.

Le mot « idole » traduit le terme arabe « صنم » (sanam), qui désigne une statue ou une image sculptée représentant une divinité. Ces idoles étaient vénérées par les Arabes avant l’avènement de l’islam et considérées comme des intercesseurs entre eux et le divin. Le Coran rejette fermement cette pratique en affirmant :

« N’adorez-pas ce que vous n’avez pas le pouvoir de vous-même nuire ni de vous faire du bien. » (Sourate 5:76)

En revanche, le terme « autel » se réfère à « وثن » (wathan), qui englobe tout objet consacré ou lieu dédié au culte de certaines entités spirituelles, souvent connues pour leurs représentations physiques sur les autels. Les autels servaient à des rituels et offrandes, renforçant l’invocation des entités surnaturelles. Le prophète Muhammad a combattu ces pratiques, visant à étendre la croyance en un Dieu unique. Anas ibn Malik a transmis que le Prophète disait :

« Les gens les plus châtiés au Jour de la Résurrection seront ceux qui chercheront à imiter Dieu dans la création. »

Les anciens Arabes façonnaient leurs idoles en divers matériaux, notamment en pierre et en bois. Ils faisaient de petites statues qu’ils installaient dans leurs demeures ou érigeaient de grandes sculptures dans des lieux publics, spécifiquement pour le culte. Ces pratiques sont maintenant largement perçues comme idolâtres et sont strictement interdites en islam.

Pour comprendre pleinement cette différence, il est utile de consulter les sources islamiques classiques. Par exemple, “kitab sharh fath almajid lilghniman” « الشرح فتح المجيد » explique minutieusement comment les Sahaba (compagnons du Prophète) ont œuvré pour abolir ces pratiques parmi les polythéistes. De même, les récits rapportés dans les hadiths de Malik et de Bukhari offrent des anecdotes détaillées sur la transition de ces anciennes croyances à la pureté monothéiste prônée par l’islam.

L’islam considère toute forme de vénération envers des idoles ou des autels comme une grave déviation de la voie correcte. Le Tawhid (unicité de Dieu) est au cœur de la foi islamique, et la purification du monothéisme des influences idolâtriques est une mission fondamentale transmise depuis les premiers jours de l’islam.

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