Étude qatarienne rejette le lien entre l’autisme et le mariage consanguin
Une récente étude réalisée par l’Institut du Qatar pour la recherche biomédicale, affilié à l’Université Hamad bin Khalifa, a mis en lumière l’erreur des croyances populaires concernant le mariage entre proches et son association avec les troubles du spectre de l’autisme.
L’étude, publiée dans la revue “Autisme et Troubles du Développement”, confirme que, bien que des recherches antérieures indiquent un lien potentiel, les données provenant de l’État du Qatar suggèrent le contraire.
Des scientifiques et chercheurs de la Cleveland Clinic Foundation et de l’Université des Sciences et de la Santé de l’Oregon aux États-Unis ont participé à cette étude. Basée sur l’analyse des informations du registre national qatarien et de l’enquête démographique sur le trouble du spectre de l’autisme, le Dr Fouad Al-Shaban du Centre de recherche sur les troubles neurologiques de l’Institut du Qatar a examiné 891 enfants, avec et sans trouble du spectre de l’autisme, révélant que l’analyse n’a trouvé aucune corrélation significative entre la consanguinité des parents et le risque de développer l’autisme.
Les résultats de cette recherche, qui s’appuie sur un échantillon conséquent et des méthodologies de recherche robustes, contredisent les précédentes études qui présentaient le mariage consanguin comme l’un des facteurs des troubles du spectre de l’autisme et défient le récit actuel tout en soulignant la nécessité d’une recherche plus approfondie pour comprendre les facteurs complexes contribuant à la prévalence de ces troubles.
Un diagnostic plus précis
En commentant l’étude, le Dr Fouad Al-Shaban, le chercheur principal à l’Institut du Qatar pour la recherche biomédicale, déclare : “Cette recherche ne remet pas seulement en question les croyances établies, mais met également en lumière l’importance des études fondées sur des preuves pour façonner notre compréhension des conditions médicales complexes, comme les troubles du spectre de l’autisme”. Il ajoute que grâce aux avancées continues de la communauté scientifique dans la compréhension des facteurs environnants de l’autisme, des études comme celle-ci préparent le terrain pour des diagnostics plus précis, des interventions efficaces et des systèmes de soutien améliorés pour les individus et les familles touchées par cette condition.
“Il nous semble que nos découvertes ont piqué la curiosité des scientifiques à travers le monde, nous encourageant à poursuivre la recherche et à explorer davantage la relation entre la consanguinité et les troubles du spectre de l’autisme dans différentes populations”, a-t-il ajouté.
Rappelons que l’Institut du Qatar pour la recherche biomédicale est une institution de recherche de premier plan à l’Université Hamad bin Khalifa, visant à résoudre les priorités de santé nationales du Qatar comme défini dans la stratégie nationale de recherche du Qatar. Ceci est mis en œuvre à travers ses centres de recherche spécialisés : le Centre de recherche appliquée sur le cancer et l’immunité, le Centre de recherche sur le diabète, et le Centre de recherche sur les troubles neurologiques.
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