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La manière dont le Prophète Mohammed traitait les non-musulmans.

La manière dont le Prophète Mohammed traitait les non-musulmans.

Les relations politiques du Prophète Mohammed (paix et salut sur lui)  avec les non-musulmans

Après la migration du Prophète Mohammed (paix et bénédictions sur lui) vers Médine et l’établissement de l’État islamique, les musulmans ont dû coexister avec une réalité préexistante : la présence juive dans la région, comprenant trois tribus principales : Banu Qaynuqa’, Banu An-Nadir et Banu Qurayza.

Ces tribus représentaient une force économique et religieuse significative, qu’il était impossible d’ignorer. Le Prophète (paix et bénédictions sur lui) a donc jugé nécessaire de réguler les relations avec les juifs pour garantir leurs droits tout en définissant leurs devoirs au sein du jeune État islamique. Ainsi est née la “Constitution de Médine”, un document conclu entre le Prophète Mohammed et les Juifs de Banu Awf.

Ce texte historique témoigne de la tolérance de l’islam et de son acceptation de l’autre, appelant même à la coexistence avec les non-musulmans sur des bases claires, qui préservent les droits de chacun tout en leur imposant des obligations.

La Constitution de Médine reposait sur les principes suivants:

  • Liberté de religion.
  • Autonomie financière.
  • Coopération pour la défense du territoire en cas de guerre.
  • Justice totale.
  • Conseil bienveillant et relations de bienfaisance.

Il est important de noter que le traité a énuméré les différentes tribus, les engageant ainsi collectivement, mentionnant les Juifs de Banu Najjar, Banu Harith, Banu Sa’ida, Banu Jusham et Banu Tha’laba.

Quant aux traités spécifiques conclus avec les trois grandes tribus juives (Banu Qaynuqa’, Banu An-Nadir et Banu Qurayza), il n’existe pas de transmission détaillée confirmée de leurs clauses. Cependant, les spécialistes de la sîra (biographie du Prophète) pensent qu’ils contenaient les mêmes dispositions que la Constitution de Médine, car les témoignages valides sur les interactions avec ces tribus indiquent que ces clauses étaient en vigueur dans leurs traités.

Traitement du Prophète Mohammed par le Pardon envers les Non-Musulmans

Une femme juive avait tenté d’assassiner le Prophète Mohammed (que la paix soit sur lui) en lui offrant une brebis empoisonnée. Le Prophète en consomma, mais réalisa alors qu’elle était empoisonnée. Quand la femme fut amenée devant lui et avoua ses intentions, ses compagnons voulurent la tuer. Cependant, le Prophète refusa et lui accorda son pardon.

L’imam Muslim rapporte dans son Sahih à partir d’Anas ibn Malik (que Dieu soit satisfait de lui) :

“(Une femme juive a apporté une brebis empoisonnée au Messager de Dieu (que la paix soit sur lui), et il en a mangé. Elle a été amenée au Prophète qui l’a interrogée à ce sujet. Elle a répondu : ‘J’ai voulu te tuer.’ Il a rétorqué : ‘Dieu ne te permettra pas de réussir.’ Quand ses compagnons ont proposé de la tuer, il a dit : ‘Non.’ Anas a ajouté : ‘J’ai toujours senti les effets de ce poison sur le palais du Messager de Dieu (que la paix soit sur lui).'”

En référence à un autre événement, lorsqu’Allah envoya l’Ange des montagnes avec l’Archange Gabriel pour que le Prophète puisse ordonner ce qu’il souhaitait à travers eux, le Prophète répondit en espérant que leurs descendants se tournent vers l’adoration d’Allah :

“J’espère qu’Allah fera sortir de leurs descendants des adorateurs d’Allah sans lui associer quoi que ce soit.”

L’Invitation du Prophète Muhammad aux Gens d’Autres Religions

Le Prophète Muhammad a interagi avec les personnes d’autres religions de manière respectueuse et bienveillante. Il acceptait la nourriture d’un juif et en gage de cela, il laissait son armure.

Le Prophète a également conclu des pactes avec eux et n’a jamais forcé quiconque à embrasser l’islam. Bien qu’il fût préoccupé par leur sort, son approche consistait à les traiter de la meilleure manière possible, leur laissant une liberté totale dans le choix de leur religion et croyance. Il n’y a pas de contrainte en matière de foi, comme le dit Allah :

“Quiconque le veut, qu’il croie; et quiconque le veut, qu’il mécroie”.

Traitement du Prophète avec les envoyés et les leaders

Le Prophète Mohammed faisait preuve d’une grande diplomatie dans ses interactions avec les leaders et les envoyés. Sa correspondance avec les rois et les chefs d’État est un exemple significatif de son respect et de son estime pour chacun, indépendamment de leurs convictions religieuses.

Il a envoyé une lettre à l’empereur de Byzance, l’invitant à embrasser l’islam, en le qualifiant de “grand des Romains”. De même, il s’est adressé au roi de Perse en l’appelant “grand des Perses”, au leader des Coptes en Égypte comme “grand des Coptes”, et au roi d’Abyssinie en tant que “grand des Abyssiniens”. L’attitude du Prophète ne se limitait pas à ces courriers respectueux; il honorait également les envoyés et les délégations en les accueillant chaleureusement, en leur offrant l’hospitalité et en leur attribuant des demeures.

Il a même recommandé de bien traiter ces envoyés, en disant :

« Accordez aux délégations le même traitement que je leur aurais accordé. » (Sahih Al-Bukhari -4431)🕌.

Cela souligne l’importance qu’il accordait à la bienveillance envers ceux qui portaient un message, qu’ils soient musulmans ou non.

Comment le Prophète Mohammed Traite avec les Non-Musulmans

Le Prophète Mohammed entretenait des relations avec les non-musulmans marquées par plus que la simple paix et harmonie; il les traitait avec une grande bienveillance. Cette amabilité est mise en lumière par son comportement exemplaire envers un jeune serviteur juif malade. Bien qu’étant la plus haute autorité de Médine, le Prophète alla le visiter lorsqu’il tomba malade, lui offrant ainsi une compassion divine et l’invitant à embrasser l’islam. Le jeune homme accepta la foi islamique sur le lit de sa maladie.

L’imam al-Bukhârî raconte cet épisode :

« Un garçon juif servait le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), et il tomba malade. Le Prophète (paix sur lui) alla le voir et s’assit à côté de sa tête, puis il lui dit : “Embrasse l’Islam.” Le garçon regarda son père, qui était présent, et il lui dit, ‘Obéis à Abû al-Qâsim’ (un autre nom du Prophète). Le garçon embrassa alors l’Islam. Le Prophète sortit en disant : “Louange à Dieu, qui l’a sauvé du Feu ardent” ».

En plus de ses actes personnels de bienveillance, le Prophète encourageait également les musulmans à adopter une attitude bienveillante envers leurs proches non-musulmans. Un exemple significatif est celui de la mère d’Asmae, fille d’Abû Bakr, qui était polythéiste. Lorsque la mère lui rendit visite, le Prophète ordonna à Asmae de maintenir les liens avec sa mère, autorisant même cette dernière à entrer dans la ville.

Ces manifestations de bienveillance et d’ouverture illustrent comment le Prophète Mohammed gérait ses relations avec les non-musulmans, en prônant non seulement la tolérance mais aussi un profond respect et une sollicitude sincère.

Traiter Économiquement et Socialement avec les Non-Musulmans

Le Prophète Mohammed a entretenu des relations diverses avec les non-musulmans durant sa vie dans différents domaines. Il a interagi avec les juifs pour des transactions d’achat et de vente, et il échangeait également des cadeaux avec des non-musulmans, acceptant par exemple les présents de Muqawqis et de Khosroes.

En outre, le Prophète faisait preuve de magnanimité dans son comportement avec ses voisins, qu’ils soient musulmans ou non. Un exemple notable est la visite du Prophète à un jeune garçon juif, démontrant ainsi son respect envers toutes les communautés.

Il autorisait aussi l’acquisition de savoirs provenant des non-musulmans et leur utilisation bénéfique, tel que les sciences médicales et agricoles. Il a par exemple établi un partenariat avec les juifs de Khaybar pour cultiver des terres, en convenant de partager la moitié des récoltes.

Principes de l’Islam dans le Traitement des Non-Musulmans

L’islam est une religion de tolérance, fondement des relations avec les non-musulmans pacifiques. Allah dit dans le Coran :

“Allah ne vous défend pas d’être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion, et qui ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables.” (Al-Mumtahina, 60:8)

Cette verset précise que le traitement envers les non-musulmans doit être basé sur la bonté, la justice et le dialogue respectueux.

L’islam permet également de consommer les viandes de leurs abattages, d’établir des relations maritaux avec eux, et de les protéger contre toute agression ou injustice tant qu’ils sont sous la protection des musulmans.

Les Commandements du Prophète envers les Gens du Livre et les Alliés

Il est important de noter que les positions lumineuses du prophète Mohammed (paix et salut sur lui) concernant les gens du Livre et les alliés trouvent leur origine dans les principes solides de l’islam : la diversité des croyances humaines représente une occasion de dialogue, visant à parvenir à une compréhension commune, loin de la violence et de l’injustice. Reconnaissant la différence entre les croyances, l’islam permettait la consommation des aliments et les cadeaux des gens du Livre, et autorisait le mariage avec leurs femmes.

Le Prophète (paix soit sur lui) a également accordé aux habitants de Najran la protection divine et la promesse qu’ils ne seraient pas lésés sur leurs biens et leur foi. Une autre de ses pratiques était le respect des funérailles des non-musulmans. Selon un hadith authentique :

“Le Prophète (paix sur lui) vit passer une procession funéraire et se leva. On lui dit : ‘C’est une procession juive.’ Il répondit : ‘N’est-ce pas une âme?'”

En outre, le Prophète Mohammed (paix soit sur lui) recommandait vivement le respect des alliés, en déclarant :

“Si quelqu’un opprime un allié, le traite injustement, lui impose une charge au-delà de ses capacités, ou prend quelque chose de lui sans son consentement, alors je plaiderai contre cette personne au Jour du Jugement.”

Parmi les plus importantes instructions en ce domaine, il y a le sévère avertissement du Prophète envers ceux qui tueraient un allié. Dans un hadith rapporté par Boukhari et narré par Abdullah ibn Amr, le Prophète a dit :

“Celui qui tue un allié ne sentira pas l’odeur du Paradis, bien que son parfum puisse être ressenti à une distance de quarante ans.”

Ces préceptes soulignent le respect profond du Prophète pour la diversité religieuse et le traitement équitable réservé aux non-musulmans, offrant des bases importantes pour la coexistence pacifique et l’harmonie sociale.

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