Bien-être

La puissance de la bonté: Comment gagner les cœurs des gens

La puissance de la bonté: Comment gagner les cœurs des gens

La puissance de la bonté dans la poésie islamique

La phrase “Fais du bien aux gens, tu conquerras leurs cœurs” provient de l’une des plus longues, célèbres, mélodieuses, et éloquentes poèmes du poète Abu al-Fath al-Busti, intitulée “Fais du bien aux gens, tu conquerras leurs cœurs”.

Ce poème est classé dans la catégorie des poèmes de sagesse, connu également sous le nom de “L’Adresse de la Sagesse”. Son incipit est “L’augmentation des biens dans ce monde est une diminution”.
Le poète y aborde les fluctuations du temps et des jours, appelant à la guidance, au conseil et à la réflexion, ce qui a poussé de nombreux poètes à l’étudier, l’expliquer et la traduire. Il est à noter qu’il a été traduit en persan. Dans cet article, nous vous en ferons une meilleure présentation.

La puissance de la bonté : Comment gagner les cœurs des gens

Le poète exhorte les gens à réformer leurs attitudes et leurs âmes, car la réforme de soi est le commencement du chemin vers la vertu. En effet, quiconque possède une âme vertueuse attire naturellement les gens à lui et gagne leur cœur.

Lorsqu’une personne manifeste des vertus telles que la bonté, l’honnêteté et la compassion, elle devient un aimant pour les autres. Cette approche est profondément ancrée dans les enseignements de l’islam qui valorisent la rectitude intérieure et l’intégrité. Plus notre âme est pure, plus nous avons la capacité d’influencer positivement notre entourage et de créer des liens solides basés sur la confiance et le respect mutuel.

En pratique, cela signifie cultiver des qualités morales et éthiques au quotidien. La bonté, en particulier, joue un rôle prépondérant. Elle se manifeste dans nos actions, nos paroles et notre manière d’interagir avec autrui. Ainsi, en suivant ce chemin, nous pouvons espérer non seulement améliorer notre propre vie, mais aussi inspirer ceux qui nous entourent à faire de même.

Les racines de cette philosophie de vie se trouvent dans les textes sacrés et la poésie islamique, qui ne cessent de rappeler l’importance de l’amélioration personnelle et de l’attention aux autres. En agissant avec bonté et en cultivant une âme vertueuse, nous pouvons non seulement gagner les cœurs des gens mais aussi contribuer à un monde meilleur et plus harmonieux.

L’Idée Générale du Poème

De la première à la cinquième strophe

Le poète commence par une réflexion profonde, exposant que l’augmentation des biens matériels dans ce monde peut mener à une diminution de la véritable fortune spirituelle. Selon lui, toute acquisition qui ne vise pas explicitement le bien et l’au-delà constitue une perte. Ce sont les actions menées avec une intention pure pour l’au-delà qui ultérieurement apportent des bénéfices durables. Le poète exhorte ceux qui œuvrent avec zèle dans ce monde transitoire, leur rappelant que cet acharnement entraine la perte de leur temps et par conséquent, la dévastation de leur vraie demeure. Il n’oublie pas de rappeler aux amasseurs de richesses matérielles que cet accaparement se solde par des peines et des inquiétudes sur la façon de les amasser et de les dépenser.

De la sixième à la neuvième strophe

Le poète invite les lecteurs à embrasser les vertus de leur âme et à les exploiter, affirmant que l’essence de l’humanité réside plus dans la spiritualité que dans le physique. Il les incite à délaisser les futilités de ce monde, arguant que toute splendeur terrestre mène inévitablement à des troubles. Il leur recommande d’écouter attentivement ses paroles, en soulignant la noblesse et la valeur de ses conseils, comparés à des perles et des coraux. La maxime centrale de ces strophes est qu’on conquiert les cœurs des gens par la gentillesse et la bienveillance, établissant ainsi l’idée que les relations humaines sont fondées sur la bonté et l’altruisme.

De la dixième à la quatorzième strophe

L’auteur exhorte à pardonner ceux qui commettent des erreurs et à soutenir ceux dans l’attente d’une aide, rappelant que l’homme de vertu aide son prochain de manière désintéressée. Il incite également à renforcer les liens avec Dieu, soulignant que la soumission à la volonté divine est la clé du succès. En conclusion, il met en garde contre le recours à des aides autres que Dieu, car cela mène à la déception et à l’échec, affirmant qu’une foi sincère et une reliance à Dieu assure protection et succès.

De la quinzième à la dix-neuvième strophe

Le poète désapprouve l’avarice, affirmant qu’elle éloigne les amis et attire les intéressés. Il vante la générosité, car elle attire l’admiration et l’affection du peuple. Un mode de vie paisible, dépourvu de conflits, mène à une existence sereine et joyeuse. En somme, il préconise des vertus telles que la bienveillance et la sincérité pour maintenir des relations harmonieuses avec autrui.

De la vingtième à la vingt-deuxième strophe

Le poète fait valoir que l’individu se trouve sous l’influence de deux autorités : la raison et la passion. Ceux qui sont guidés par la raison sont destinés au succès et à la joie, tandis que ceux dominés par leurs désirs sont voués à la perte. Ainsi, la maîtrise de l’esprit est essentielle pour diriger les actions et orientations de la vie humaine.

Les techniques rhétoriques

Le poète utilise diverses techniques rhétoriques pour transmettre ses conseils et ses messages. En recourant à l’impératif et à l’interdiction, comme dans “Fais du bien aux gens” et “Ne révèle pas le secret”, il cherche à guider et à conseiller. L’utilisation de la question rhétorique est également présente, parfois pour exprimer l’étonnement, d’autres fois pour le sarcasme, comme dans “Cherchez-vous le profit dans ce qui entraîne la perte?”.

Les techniques de comparaison et de métaphore sont également employées pour clarifier et illustrer les idées, comme “Il n’a pas paît des moutons sans surveillance”. De plus, le poète utilise la négation, comme dans “Il n’est pas humain seulement par le corps”, ainsi que la condition et d’autres figures de style pour enrichir son discours.

Le Poème

L’augmentation des biens d’une personne dans ce monde est une diminution, Et ce qui semble être un gain pur n’est en réalité qu’une perte.

Tout plaisir temporaire est instable, Car sa vraie signification est la perte.

Ô toi qui reconstruis la ruine du temps avec zèle, Par Dieu, la ruine du temps peut-elle être reconstruite ?

Ô avide d’accumuler des richesses, As-tu oublié que la joie des biens est en fait des peines ?

Ô serviteur du corps, combien de temps sers-tu ton corps, Cherches-tu le profit dans ce qui est en réalité une perte ?

Tourne-toi vers ton âme et utilise ses vertus, Car tu es un humain par l’âme, non par le corps.

Abandonne ton cœur aux futilités de ce monde et à ses ornements, Car leur pureté est trouble et leur union est séparation.

Et prête l’oreille à des exemples que je vais te détailler, Comme sont détaillés le rubis et le corail.

Fais du bien aux gens, tu conquerras leurs cœurs, Car longtemps la bonté a asservi les gens.

Et si quelqu’un te fait du mal, alors pardonne-lui, Pour ses erreurs, montre indulgence et pardon.

Sois toujours un soutien pour celui qui espère ta générosité, Car le noble est toujours un soutien.

Accroche-toi fermement à la corde de Dieu pour te protéger, Car c’est le pilier, si tous les piliers te trahissent.

Celui qui craint Dieu est loué pour ses conséquences, Et il est protégé du mal de ceux qui sont nobles et ceux qui sont humbles.

Celui qui cherche de l’aide en dehors de Dieu est impuissant, Car son soutien est la faiblesse et l’abandon.

Celui qui empêche le bien n’a pas, en vérité, Des amis et des frères sincères.

Celui qui est généreux attire les gens vers lui, Et les richesses attirent les gens vers les humains.

Celui qui est en paix avec les gens est à l’abri de leurs méfaits, Et il vit, l’œil serein et heureux.

Celui qui se laisse aveugler par ses passions, Ignore la vérité un jour et en est attristé.

Celui qui fréquente les gens en souffre, Car leurs comportements sont injustes et agressifs.

Celui qui est gouverné par la raison est digne, Et la cupidité n’a pas de pouvoir sur lui.

Celui qui cherche des amis sincères en trouvera peu, Car la plupart des amis de notre époque sont traîtres.

زيادة المرء في دنياه نقصان

وربحه غير محض الخير خسران

وكل وجدان حظ لا ثبات له

فإن معناه في التحقيق فقدان

يا عامراً لخراب الدهر مجتهداً

تالله هل لخراب الدهر عمران؟

ويا حريصاً على الأموال تجمعها

أنسيت أن سرور المال أحزان

يا خادم الجسم كم تسعى لخدمته

أتطلب الربح فيما فيه خسران

أقبل على النفس واستعمل فضائلها

فأنت بالنفس لا بالجسم إنسان

دع الفؤاد عن الدنيا وزخرفها

فصفوها كدر والوصل هجران

وأوع سمعك أمثالاً أفصلها

كما يفصل ياقوت ومرجان

أحسن إلى الناس تستعبد قلوبهم

فطالما استعبد الإنسان إحسان

وإن أساء مسيء فليكن لك في

عروض زلته صفح وغفران

وكن على الدهر معواناً لذي أملٍ

يرجو نداك فإن الحر معوان

واشدد يديك بحبل الله معتصماً

فإنه الركن إن خانتك أركان

من يتقي الله يحمد في عواقبه

ويكفه شر من عزوا ومن هانوا

من استعان بغير الله في طلب

فإن ناصره عجز وخذلان

من كان للخير مناعاً فليس له

على الحقيقة إخوان وأخدان

من جاد بالمال مال الناس قاطبة

إليه والمال للإنسان فتان

من سالم الناس يسلم من غوائلهم

وعاش وهو قرير العين جذلان

من مد طرفاً لفرط الجهل نحو هوى

أغضى على الحق يوماً وهو حزنان

من عاشر الناس لاقى منهم نصباً

لأن أخلاقهم بغي وعدوان

من كان للعقل سلطان عليه غداً

وما على نفسه للحرص سلطان

ومن يفتش على الإخوان يقلهم

فجل إخوان هذا العصر خوان

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