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L’histoire des habitants du village: Un récit islamique fascinant

L'histoire des habitants du village: Un récit islamique fascinant

Envoi des messagers aux habitants du village

Dieu -Exalté soit-Il- affirme :

“Et propose-leur l’exemple des habitants du village, lorsque leur vinrent les envoyés. Lorsque Nous leur envoyâmes deux [envoyés] et qu’ils les traitèrent de menteurs, Nous les renforçâmes par un troisième. Ils dirent alors : Nous sommes envoyés à vous.” (Sourate Yassin, 36:13-14).

Selon les récits, ces habitants sont ceux d’Antioche, il est dit que trois messagers leur ont été envoyés : Sadiq, Masduq et Sham’un. D’autres récits avancent qu’ils furent les disciples d’Issa -paix soit sur lui-, ainsi, Dieu -Exalté soit-Il- leur envoya deux messagers qu’ils rejetèrent. Pour fortifier la position de ces deux messagers, Il envoya un troisième pour les soutenir et renforcer leur message.

Éloignement des habitants du village envers la foi

Allah -Exalté soit-Il- dit :

“Ils dirent : Vous n’êtes que des hommes comme nous ; le tout-miséricordieux n’a rien révélé : vous ne faites que mentir. Ils répliquèrent : Notre Seigneur sait que nous sommes envoyés vers vous. Et seule nous incombe la transmission claire du message. Ils dirent : Nous présageons mal de vous : si vous ne cessez pas, nous vous lapiderons et un douloureux châtiment de notre part vous atteindra. Ils dirent : Votre présage est avec vous. Quoi ? Parce qu’on vous rappelle la vérité ? Vous êtes plutôt un peuple outrancier.” (36:15-19)

Les villageois répondirent à l’appel des messagers en disant qu’aucun homme n’avait de supériorité sur un autre. Ils affirmaient que ceux se proclamant prophètes étaient simplement des hommes comme eux, donc des menteurs sur leur prétendue mission divine. Les messagers répliquèrent que seul Allah connaît la vérité et les secrets des cœurs. Eux ne faisaient qu’appeler à la foi, sans être responsables des réactions de leur peuple.

Selon un récit de Muqatil, la pluie avait déserté le village pendant trois ans. Les habitants attribuèrent cette sécheresse aux trois messagers et les blâmèrent, allant même jusqu’à les menacer de mort si leur prédication persistait. Les messagers répondirent que leur chance et leur sort n’étaient pas influencés par eux.

Concernant le terme “outrancier” utilisé à leur égard, il y a deux interprétations : la première est qu’ils avaient dépassé les limites dans le polythéisme et la mécréance, et la seconde est qu’ils étaient excessivement superstitieux à l’égard des messagers.

Le Sage et les Habitants du Village

Selon un récit rapporté par l’imam al-Tabari, ce sage, nommé Habib, était un homme profondément croyant. Bien que pauvre et affaibli par la maladie, il partageait généreusement ce qu’il possédait : une partie de ses modestes ressources était dédiée à sa famille, l’autre aux nécessiteux. Lorsque Habib apprit que les habitants du village envisageaient de tuer les messagers, il se précipita pour les mettre en garde.

Il leur conseilla de ne pas toucher aux messagers et de croire en leur message. Ces envoyés n’attendaient aucune récompense matérielle pour leur appel et leur conseil, ils étaient simplement venus pour guider les villageois sur le chemin de la vérité. Habib insista sur l’authenticité et la bienveillance des intentions des messagers, soulignant qu’ils ne visaient qu’à apporter la lumière et la guidance divine à la communauté.

La Destinée de l’Homme Pieux et des Habitants du Village

Les habitants du village interrogèrent l’homme pieux pour savoir s’il avait suivi les messagers et embrassé leur religion. En réponse, il utilisa des arguments rationnels en déclarant : « Pourquoi ne devrais-je pas adorer Allah, le Créateur, à qui nous retournerons tous le Jour du Jugement ? ». Il expliqua que les idoles ne pouvaient ni lui nuire ni lui apporter un quelconque bénéfice, ni même intercéder en sa faveur. Ainsi, il affirma ouvertement sa foi.

Cependant, les habitants du village, enragés par ses paroles, le tuèrent. Selon les récits, ils le lapidèrent ou l’écrasèrent sous leurs pieds jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Ce passage met en lumière la foi inébranlable de l’homme pieux face à l’ignorance et l’hostilité des villageois.

La sourate relatant l’histoire des habitants du village

L’histoire des habitants du village est mentionnée dans la sourate Ya-Sin, allant des versets 13 à 30. Ce récit met en lumière la capacité de Dieu – le Très-Haut – à ressusciter, donner la mort et anéantir. Il souligne également l’importance de la foi en Dieu, le Créateur tout-puissant, vers qui nous retournons tous. Cette histoire illustre la nécessité de chaque nation d’avoir un messager; en effet, dans certaines nations et villages, plus d’un messager a été envoyé.

L’histoire évoque la puissance de Dieu à travers les événements survenus aux habitants qui rejetaient les messagers envoyés pour guider leur communauté. Elle rappelle aussi la miséricorde et la justice divine en soulignant comment ces messagers ont persisté dans leur mission malgré l’adversité.

Ce récit islamique captivant est un exemple poignant d’obéissance, de foi et du défi de suivre la vérité face à l’opposition et à l’incrédulité.

Les leçons tirées de l’histoire des habitants du village

Cette histoire des habitants du village offre plusieurs enseignements précieux :

  • Un musulman qui appelle à Allah doit être conscient que s’il trouve une personne sincère pour l’appuyer dans cette mission, ils seront tous deux renforcés et plus stables dans leur entreprise d’invitation à la foi.
  • Le prédicateur musulman doit se rappeler que son rôle est simplement d’alerter et de rappeler les autres, sans se sentir responsable des réponses ou des réactions de ceux qu’il appelle à la foi.

Résumé de l’article : L’histoire des habitants du village nous enseigne que les rebelles refusant l’unicité de Dieu (tawhid) existent depuis toujours. Le musulman doit se concentrer uniquement sur sa mission d’appel à Allah, sans se soucier de l’acceptation ou du rejet de son message par autrui.

Les sources

  1. Sourate Yassin, Versets 13-14
  2. Al-Sabouni, “Safwat al-Tafasîr”, page 7. Adaptation libre.
  3. Sourate Yassin, Versets 15-19
  4. Al-Qurtubî, “Tafsîr al-Qurtubî”, pages 16-17. Adaptation.
  5. Al-Tabarî, “Tafsîr al-Tabarî”, pages 419-423. Adaptation.
  6. Ibn Kathîr, “Qisas al-Anbiyâ'”, page 283. Adaptation.
  7. Ja‘far Sharafuddîn, “Al-Mawsu‘ah al-Qur’aniyyah”, page 177. Adaptation.

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