L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis aujourd’hui, jeudi, une mise en garde concernant la propagation rapide des maladies infectieuses dans la bande de Gaza, sur fond d’intensification de l’agression israélienne persistante contre le territoire depuis le 7 octobre dernier.
Dans un communiqué, l’OMS a indiqué que la continuation de la hausse du nombre de morts et de blessés à Gaza, l’afflux important dans les refuges et la défaillance du système de santé, des réseaux d’eau potable et d’assainissement, augmentent les taux de propagation des épidémies, avec des tendances alarmantes qui commencent déjà à se manifester.
Le manque de carburant a entraîné la fermeture des stations de désalinisation de l’eau, accroissant de manière significative le risque de propagation des infections bactériennes, comme la diarrhée, en raison de la consommation d’eau contaminée. De plus, ce déficit en carburant a également provoqué l’interruption de toutes les opérations de collecte des déchets solides, créant un environnement propice à la propagation rapide et étendue d’insectes et de rongeurs pouvant transmettre des maladies ou en être le vecteur.
Le communiqué souligne que cette situation est préoccupante, en particulier pour près de 1,5 million de personnes déplacées à travers Gaza, notamment celles vivant dans des abris surpeuplés dépourvus d’installations adéquates pour l’hygiène personnelle et l’accès à l’eau potable, augmentant ainsi le risque de transmission de maladies infectieuses.
Il est mentionné que l’agence de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), l’OMS et le ministère de la Santé de Gaza œuvrent à élargir un système flexible de surveillance des maladies dans plusieurs de ces abris et installations sanitaires, système qui a déjà détecté des tendances actuelles de maladies très préoccupantes.
Le communiqué rappelle qu’avec la suspension des vaccinations de routine et le manque de médicaments nécessaires pour traiter les maladies transmissibles, le risque de propagation rapide de maladies augmente. Ce danger est exacerbé par le fait que la couverture du système de surveillance des maladies – y compris les capacités de détection précoce et de réponse aux maladies – est insuffisante. En outre, la connectivité Internet limitée et les problèmes de réseau téléphonique augmentent les restrictions sur notre capacité à détecter et à répondre efficacement aux épidémies potentielles.