Suite à un avis émis par le gouvernement indien samedi dernier, il est nécessaire que les sociétés pharmaceutiques du pays établissent de nouvelles normes de fabrication cette année. Cependant, les petites entreprises demandent un report en raison du fardeau de la dette.
Le Premier ministre indien, Narendra Modi, a intensifié l’inspection des usines pharmaceutiques pour sauver la réputation du secteur, estimé à 50 milliards de dollars, à la suite d’une vague de décès en dehors de l’Inde liés à des médicaments produits en Inde depuis l’année 2022.
L’avis précise que “le fabricant doit être responsable de la qualité des produits pour garantir qu’ils soient adaptés à l’usage prévu, conformes aux exigences de la licence et ne mettent pas les patients en danger”.
L’avis ajoute que les entreprises doivent commercialiser le produit final après avoir obtenu des “résultats satisfaisants” dans le test des ingrédients.
Le ministère de la Santé a indiqué en août dernier que les inspections dans 162 usines pharmaceutiques depuis décembre 2022 ont révélé “un manque de test des matières premières importées”.
Le ministère a ajouté que moins d’un quart des petites usines pharmaceutiques en Inde – au nombre de 8500 – sont conformes aux normes internationales de fabrication de médicaments établies par l’Organisation mondiale de la santé.
L’avis mentionne que ces inquiétudes doivent être abordées par les grandes entreprises pharmaceutiques en l’espace de 6 mois, et par les petits fabricants dans les 12 mois.
Les petites entreprises ont demandé un prolongement du délai, avertissant que les investissements nécessaires pour satisfaire les normes entraîneraient la fermeture de près de la moitié des usines, car elles sont déjà submergées par les dettes.
L’Organisation mondiale de la santé et d’autres autorités sanitaires ont associé un médicament indien contre la toux à la mort d’au moins 141 enfants en Gambie, en Ouzbékistan et au Cameroun.