Signification du contrat de mariage
Le mariage, étymologiquement, signifie “lier” ou “attacher” quelque chose à soi. Cela se réfère à l’union et au lien qui se forme lorsque deux personnes contractent un mariage.
Les piliers du contrat de mariage
La jurisprudence islamique a veillé à ce que tous les contrats contiennent des dispositions afin de garantir leur stabilité. Pour un contrat qui concerne des biens aussi importants que le mariage, les juristes ont établi un ensemble de piliers, sans lesquels le contrat ne serait pas valide. Ces piliers sont suivis de certaines conditions et d’autres éléments qui sont moins importants que les piliers. Les juristes diffèrent sur les piliers du contrat de mariage en deux opinions : la première est que le contrat de mariage a un seul pilier, ce qui est l’opinion des hanafites, tandis que la deuxième opinion est que le contrat de mariage a cinq piliers, ce qui est l’avis de la majorité des juristes. Voici une explication plus détaillée :
1. La formule du contrat du marriage en islam
La formule du contrat est le pilier convenu entre les juristes des quatre écoles : Abou Hanifa, Malik, Chafii et Ahmed. Selon les hanafites, sans cette formule, le mariage ne peut pas être conclu. La formule du contrat de mariage, comme tout autre contrat, se divise en une offre et une acceptation. L’offre est ce qui émane du premier contractant et l’acceptation est ce qui émane du deuxième contractant. Pour que l’offre et l’acceptation soient valables, elles doivent être exprimées avec des mots indiquant la volonté des contractants de conclure le contrat. Cela a entraîné une divergence entre les juristes concernant les termes qui conviennent à la conclusion du contrat de mariage.
Les hanafites et les savants malikites estiment qu’il est possible de conclure le mariage avec n’importe quel terme indiquant la propriété immédiate, tels que “marier”, “union”, “propriété”, “faire”, “donner” et “cadeau”. À condition que l’intention soit présente ou que le sens indique clairement que l’objectif du terme est de conclure le contrat de mariage. De plus, il est nécessaire que les témoins comprennent l’intention derrière ce terme, car le contrat de mariage, comme tout autre contrat basé sur le consentement des contractants, est valide avec n’importe quel terme indiquant leur acceptation et leur volonté, même s’il ne contient pas les termes “mariage” ou “union”.
Les chaféites et les hanbalites estiment qu’il est nécessaire d’utiliser les termes “marier” ou “unir” dans le contrat de mariage. Ces deux termes sont les seuls mentionnés dans le Coran, ce qui signifie “marier” et “union”. Cependant, pour ceux qui ne comprennent pas la langue arabe, il est possible de conclure le contrat de mariage avec une phrase qui exprime clairement l’intention du contrat et indique son sens. Cela est dû à l’importance et à la sainteté du contrat de mariage, qui établit une relation entre deux personnes libres et est institué pour des objectifs nobles.
2. La dot
La dot est l’un des piliers du contrat de mariage selon la majorité des juristes malikites, chaféites et hanbalites. Ils se sont appuyés sur le Coran, la Sunna et le consensus pour étayer cette opinion. Leur preuve du Coran est le verset suivant : “Et donnez aux femmes leur dot en entier” (Sourate An-Nisa, Verset 4). Leur preuve de la Sunna est le hadith rapporté par Bukhari d’après Sahl bin Sa’d Al-Sa’idi : “Recherchez même un anneau en fer”. Ce hadith prophétique souligne clairement que la dot est un pilier du contrat de mariage. Le Prophète Muhammad (paix et bénédictions soient sur lui) a également dit : “Pas de mariage sans tuteur, dot et deux témoins justes”. Le fait que le Prophète dise “pas de mariage” indique que le contrat est invalide sans dot, ce qui le rend essentiel, pas seulement une condition. Les compagnons ont également été unanimes sur ce point, il n’est donc pas permis de renoncer à la dot dans le contrat de mariage.
3. Les contractants
Les contractants sont les personnes qui ont conclu le contrat de mariage, c’est-à-dire le mari et la femme. Chacun d’eux est un pilier indépendant en lui-même, de sorte que le mariage ne peut pas être conclu avec l’un d’eux sans l’autre. Les conditions pour la femme sont les suivantes : elle doit être libre de tout empêchement légal au mariage, comme être déjà mariée, être en période d’attente après le divorce, avoir été divorcée trois fois par le même mari sans se remarier, à moins qu’elle ne se marie avec quelqu’un d’autre, être une musulmane ou avoir renoncé à l’islam, ne pas appartenir aux gens du Livre (juive ou chrétienne), être une idolâtre ou une esclave. L’homme qui veut l’épouser doit être libre ou ne pas être un parent interdit pour elle, comme son oncle, son tuteur, sa sœur, la fille de sa sœur, ou être responsable de quatre autres femmes en plus d’elle, ou être marié à une femme avec laquelle il ne peut pas se marier selon la loi islamique.
4. Les témoins
Le mariage ne peut être conclu sans la présence de deux témoins, spécifiquement deux hommes, qui doivent être musulmans, avoir atteint l’âge de la majorité, être sains d’esprit, libres, justes, capables d’entendre, de voir et de comprendre ce qui se passe devant eux lors de la conclusion du contrat. Ils doivent également maîtriser la langue parlée par les deux parties contractantes. Certaines écoles de pensée soutiennent que les témoins peuvent être aveugles. Il a également été rapporté qu’Abu al-Hasan al-Abadi, qu’Allah lui accorde Sa miséricorde, a permis le mariage avec quelqu’un qui ne comprend pas la langue des contractants, car il transmettrait les détails au juge.
5. Le tuteur
Les juristes diffèrent sur la question de savoir si le tuteur est un pilier du contrat de mariage ou non. La majorité des juristes soutiennent que c’est un pilier. Ainsi, le mariage ne peut être conclu qu’avec un tuteur, comme l’indique le verset suivant : “Ne les empêchez pas de se remarier avec leurs maris” (Sourate Al-Baqara, Verset 232). Il est dit que ce verset a été révélé au sujet du noble compagnon Ma’qil ibn Yasar (qu’Allah soit satisfait de lui), rapporté par Bukhari dans son Sahih. Le Prophète Muhammad (paix et bénédictions soient sur lui) a également dit : “Tout mariage contracté sans l’autorisation de son tuteur est invalide” (rapporté par Al-Bukhari). Par conséquent, l’expression d’une femme vierge dans le mariage, que ce soit dans l’offre ou dans l’acceptation, n’est pas acceptée. Elle ne peut pas se marier elle-même sans l’autorisation de son tuteur ou d’un autre. Il n’est pas permis de la marier sans un tuteur ou un mandataire.
Il convient de noter que les juristes sont unanimes sur les cinq piliers mentionnés ci-dessus pour que le contrat de mariage soit valide. Même les hanafites sont d’accord sur le fait que le pilier du mariage est unique, cependant, ils exigent les autres piliers comme conditions pour que le mariage soit conclu. La différence entre eux est une différence formelle pure.
Foire Aux Questions
Quelle est la signification du mariage en islam ?
Le mariage en islam est décrit comme un “engagement solide” et est considéré comme une union sacrée qui apporte tranquillité, sécurité, amour et stabilité.
Quels sont les piliers du contrat de mariage en islam ?
Les piliers du contrat de mariage comprennent la formule du contrat, la dot, les contractants, les témoins, et le tuteur.
Est-ce que la dot est obligatoire dans le contrat de mariage islamique ?
Oui, la dot est l’un des piliers du contrat de mariage selon la majorité des juristes malikites, chaféites et hanbalites.
Le tuteur est-il nécessaire pour le contrat de mariage ?
La majorité des juristes considèrent que le tuteur est un pilier essentiel du contrat de mariage, et il n’est donc pas permis de se marier sans l’autorisation du tuteur.
Quelle est la position des différentes écoles de jurisprudence concernant les termes du contrat de mariage ?
Les hanafites et les savants malikites estiment qu’il est possible de conclure le mariage avec n’importe quel terme indiquant la propriété immédiate. Les chaféites et les hanbalites, en revanche, insistent sur l’utilisation des termes “marier” ou “unir”.
Quelle est l’importance des témoins dans le contrat de mariage islamique ?
Le mariage ne peut être conclu qu’en présence de deux hommes musulmans ayant atteint l’âge de la majorité, sains d’esprit, libres, justes, et capables d’entendre et de voir.